« Un jour, Abou Nowas vit un homme ivre ; très étonné, il se mit à rire. Quelqu’un lui demanda :
— Mais pourquoi ris-tu ? Toi aussi, tu es tous les jours dans cet état.
— C’est que je n’avais jamais vu d’homme ivre.
— Comment est-ce possible ?
— Parce que je m’enivre toujours avant les autres et ne reprends conscience qu’après les autres. Aussi, hors moi-même, je ne connaissais pas l’ivresse. »
Obeid Zâkâni, "anecdotes arabes", in Kolliât-e Obeid Zâkâni, Oeuvres complètes rassemblées et présentées par Parviz Atâbeki, Editions Zavvâr, Téhéran, 1964, p. 257.