Les flashmobs engendrent de nouvelles initiatives qui paraissent prometteuses et bien distinctes des foules éclair qui ont pour principale priorité de matérialiser une foule.
Un Attentat poétique est annoncé pour le 11 septembre prochain : il s’agit de lâcher des livres que vous aurez choisi et dédicacé, dans des lieux publics. L’opération est à l’initiative d’un groupe d’éditeurs belges, français, italiens et américains (merci à Natacha pour cette information).
Dans la nouvelle catégorie des dispersions éclair il faut également signaler une idée fort intéressante de Christophe Ducamp, encore embryonnaire, qui n’a pas encore été mise en oeuvre et qui pourrait s’avérer très utile pour contourner les droits de reproduction des textes protégés par copyright, pour les mettre à libre disposition du public : il s’agit de former un puzzle de citations de façon à recomposer l’intégralité du texte, sur une chaîne de liens traversant plusieurs sites participant à l’opération.
Tiens Isabelle, SmartMobs est toujours en attente de sa traduction francophone :) Rencontré un traducteur prêt à jouer le jeu l’autre jour lors d’une FlashMousse. Je veux bien photographier la page 1 avec un TéléphonePhoto et les autres pourraient continuer ailleurs... sur leurs MobLogs.
La suite imaginable : une TraductionCollaborative via wiki qui réagrègerait l’ensemble des pages photographiés :)
Mais bon organisons une MousseParis un de ces 4 pour en parler de ViveVoix. Tu vas à la FlashMob de l’AttentatPoétique ;) — ChristopheDucamp
Oui, Christophe, SmartMobs est une bonne idée je l’avoue, on pourrait aussi en parler lors d’une TranquilleMousse
Je me ruine déjà bien assez au profit des éditeurs, pourquoi irai-je participer à un attentat poétique qui sert leur lobbie ?
C’est sûr ! Dès qu’une FlashMode quelconque rassemble du monde, les stratèges du marketing rappliquent tout de suite. Quelle aubaine pour eux !
Bonjour à tous,
Très intéressant le compte rendu de la Sorbone.
Je me permets de vous lancer une invitation, partager aussi vos idées dans le fil du forum des Humains. Personnellement, cela m’intéresse de savoir si des artistes (ou des artistes qui s’ignorent ;-) ) pensent lancer des Smart Mob*. Car tourner autour du pot, c’est peut-être marrant, mais j’attends un supplément d’âme :-D Un rassemblement "spontané" de vélos, d’oiseaux, de je ne sais quoi ? Y aurait-il une french touch ?
Alex
* Voir aussi à ce sujet un article sur cyberhumanisme
ps : svp, c’est koi, une tranquille mousse ?
Merci bien Alex, mais l’article sur lequel vous pointez ci-dessus (à trois reprises !!) a déjà été signalé par son auteur dans le forum de mon texte sur H. Rheingold. En outre, sa reprise dans votre site des humains associés, est étrangement dépourvue de références. Un des passages, sorti tout droit des notes de bas de page de mon article ne signale même pas ses sources. Quand on arbore un label copyleft sur son site comme vous le faites (bien que la licence que vous y associez ne soit pas copyleft) on se doit au moins de respecter les règles d’usage courant en matière citation. Puis-je espérer que vous ferez également l’effort de consulter la (très simple) licence de transactiv.exe ? Je ne voudrais pas que d’autres aient à assumer la responsabilité de propos peut-être contestables, souvent subjectifs, que j’aurais malencontreusement pris la liberté de publier.
Si je me permets de faire ces remarques publiquement sur ce forum, c’est qu’elles ne sont certainement pas étrangères au "supplément d’âme" que vous réclamez. Et cela, je le confirme, il y a effectivement des artistes qui s’en préoccupent.
Quant aux lâchers de ballons, d’oiseaux ou de vélos, rassurez vous, les "créatifs" s’en occupent, il n’y a qu’à regarder les pubs à la télé. La poésie a bon dos !
P.S. : à l’opposé d’une FlashMousse, la MousseTranquille est celle où l’on prend son temps.
Bonjour,
Il y a un mal entendu, car je ne comprends pas de quel passage vous parlez. Dans les notes en fin de l’article, il y a des définitions de mots, extraites de plusieurs sources, et elles sont toutes citées. J’étais de passage, et j’ai moi-même découvert votre site par un lien. Pardon de vous avoir dérangé... j’étais simplement enthouasiaste (peut-être un peu trop) d’avoir de multiples avis sur ce nouveau phénomène de flash mob.
Alex
ps : j’ai lâché un livre hier.
Il s’agit de la définition du terme Smart mob qui se trouve dans le lexique. Si sur le site "cyberhumanisme" (qui, je le suppose, est le site où l’article a été initialement publié et mis à jour) les références sont correctement indiquées par un lien hypertexte, par contre, le copié collé de cet article sur le site des humains associés, a désactivé les liens et ignore les récentes mises à jour de l’auteur qui a pris soin de mieux référencer son article. De ce fait, la version publiée par les humains associés est totalement dépourvue de références, sauf celle qui pointe sur le site de la version initiale de l’article.
Votre erreur aura eu au moins deux mérites : d’une part quelques lecteurs ont pris la peine de lire la licence de transactiv.exe, d’autre part elle montre que l’usage mal compris du copyleft, et du droit d’auteur en général, peut mener vers un apauvrissement des ressources.
NB : J’espère que tout cela n’enlèvera rien à votre enthousiasme.
Mais Cyberhumanisme est un site des Humains Associés ! et l’article déborde de liens qui ne sont pas collables ! ;)
Bon, je comprends, mais dans l’article initial les références sont présentes, il s’agit plutôt d’un pb technique qu’autre chose. C’est comme lorsque l’on poste un article dans Indy par exemple (cela m’est arrivé plusieurs fois), difficile d’y entrer un par un les liens, lorsqu’ils sont programmés dans la page (Je ne sais pas si je me fais comprendre). Mais bon... je ne veux pas épiloguer là-dessus.
Pour finir sur une note plus constructive, je vous signale un article qui ne manque pas non plus de référence - un article critique "Flash Mob : De l’intox marketing au robot-activisme" Et enfin, c’est aussi le 10e anniversaire de Critical Mass.
Il me semble que le 3e Flash Mob de Paris, était moins bête que le deuxième, non ? Peut que cela évolue doucement ?
Cordialement,
Alex
L’évolution du projet puzzle de citation est à suivre sur CraoWiki
Petit message de Georges Crimée sur des pratiques qui pourraient être artistiques (comme le flshmob) mais réalisées par des personnes non reconnues comme étant des artistes (mais qui le sont qui le sont nom de nom !)
À (At) 14:36 +0200 29/08/03, Georges Crimée écrivait peut-être (may be wrote) :
Tout sur le
"bookcrossing" (en français)
Et ça aussi, assez proche dans l’idée (des livres qui voyagent et qui sont écrits par leurs propriétaires ponctuels) 1000 journals
Sans oublier nervousness
Antoine, merci beaucoup pour ces liens, ils sont très intéressants ! (et sans doute plus recommandables que l’attentat poétique).
Question à 2 centimes : les mobbers sont
des artistes qui s’ignorent ?
des artistes ignorants ?
des artistes ignorés ?
des artistes non de nom mais de fait ?
....
amha les mobeurs sont des post-artistes. La post-modernité artistique rencontre son public actif : les artistes eux-même s’en trouvent dépassés (eux, qui ont rêvé le "dépassement" de l’art, dépassement d’eux-même).
Voilà qui se réalise : l’explosion des pratiques créatives au delà du cercle. On peut observer ce phénomène en politique aussi : la "société civile" à "l’ère de l’information", avec le net, se fait rapporteuse des faits et contredit les rapports officiels. Ce n’est pas forcément un progrés, ça peut être aussi de la pure contre-information systématique, désinformation stratégique, etc.
C’est toute la question de la légitimité qui est en cause. Qu’est-ce qui fait valeur et en fonction de quel sens ? Et quand les mobeurs tournent autour du pot doré de Raynaud on peut se poser la question... Masse critique ou manipulation de masse ?
Depuis une semaine je lis les compte rendus de ce second falshmob sur l’esplanade de Beaubourg, en me demandant pourquoi personne ne mentionnait le nom de Jean-Pierre Raynaud, auteur de ce pot doré qui a fédéré la petite foule du 2 septempbre ? Le non sens revendiqué des flashmobs, était-il à ce point admis, que l’on renonce à s’interroger sur les symboles qu’ils exposent ?
Alors bravo Antoine, tu l’as fait. Et tu pointes (comme toujours) les bonnes questions.
Les risques de manipulation planifiées et ciblées (par des lobbies du marketing) sont d’autant plus grandes, que les déterminations symboliques et idéologiques de ce genre d’actions resent inconscientes, déniées, ou ignorées. Il n’y a pas que l’art qui soit dépassé dans cette affaire....
J’ai renoncé à publier un compte rendu. Le phénomène mérite une réflexion plus approfondie, loin de l’agitation actuelle. J’espère en trouver le temps.
Oui, le pot d’or est toujours debout, mais où est le pot aux roses ?
Je cite Pierre Dermond :
"Si nous sommes bien à l’ère de l’information, parait-il (et c’est sans doute vrai), nous sommes aussi à l’ère de la manipulation. Les faits, qu’est-ce qui se fait, est-ce vraiment fait ? On est fait, oui. Bien fait. L’homo faber que nous somme se mue en homme fabriqué. Plus d’oeuvres, mais des vies oeuvrées : Les mécaniques agissantes s’incarnent (faute d’esprit présent et de vision poètique en présence) jusque dans les actes télécommandés. C’est la fabrique de l’homme occidental, pour reprendre le titre du film de Pierre Legendre
Adoration du Pot Doré, idole qui trône à côté du Temple de la Culture, police des caractères. "
Bien sûr, Pierre Dermond noirci le tableau. Voudrait-il que ces rassemblements furtifs soient guidés par une intention qui ait du sens ? Et quel sens ? Il est vrai aussi que tourner autour d’une idole, un Pot Géant Doré d’un artiste contemporain vénéré, n’est pas insensé...
Cher inconnu, votre référence à Pierre Legendre est des plus pertinentes. Elle pointe dans toute sa complexité et ses stratifications inconscientes, ce que par ailleurs, Pierre Lévy décrit comme une Athéologie de l’intelligence collective.
Certes, le phéonomène des foules éclair relève d’une surdétermination mercantile. Il suffit de vivre une fois la fébrilité qui accompagne l’imminence d’un flash-mob et l’effusion numérique d’un après flash-mob, pour que tous les gadgets communicationnels que nous offre le marché (portables, wifi, wap, weblogs, téléphone-photo) apparaissent comme une nécessité vitale.
Mais au delà de ces manipulations mercantiles, on peut s’interroger sur le désir confus mais inexorable qui pousse les individus à réinventer des rituels, et à communier à travers ces étranges rituels.
Si l’on s’en tient aux trois Flashmob parisiens qui viennent de se succéder, leur connotation religieuse paraît flagrante. Une pantomime de mort collective sous une pyramide dédiée à l’art et à la culture, un appel à la pluie (après le trauma de la canicule) autour d’un pot doré institutionnalisé et stérile, enfin une offrande de ballons au ciel, à proximité de la Tour Eiffel (symbole d’ascension, hommage à l’industrie, et 1er lieu d’inscription d’une antenne radio). Non, on ne peut certainement pas dire que tout cela soit dépourvu de signification...