« Par sympathique on qualifiera la capacité d’une proposition artistique à n’apparaître qu’à certains regards, sous certaines conditions et dans certains contextes. On pourra aussi suggérer qu’une oeuvre sympathique, comme l’encre du même nom, suppose pour se révéler un éclairage spécial ou un réactif social précis. On ajoutera qu’elle nécessite toujours un angle de vue particulier pour être aperçue. Eventuellement, par opposition, on qualifiera d’antipathique la propension de certaines oeuvres à s’imposer à tous par la seule autorité de leur légitimité statutaire tout en réservant leurs motifs d’appréciation à quelques-uns. »
Maria WUTZ, Point tiret arobase, contribution à la théorie des oeuvres sympathiques, à venir, aux éditions ère.
L’exercice de la transactivation convertit des situations en expériences vécues et racontées.
Les transactiveurs portent leur attention à toutes sortes de situations susceptibles de constituer à leurs yeux, l’objet d’une expérience esthétique intéressante. Leur choix ne se limite pas au champ balisé de l’art, mais s’élargit également à des situations rencontrées ou inventées.
Leur activité se fonde sur l’hypothèse que l’accomplissement d’un travail artistique réside dans ses multiples transactivations, c’est à dire les actes de réception, d’exploration et de coopération qui contribuent à donner vie et consistance à des situations.
En rapportant leurs expériences personnelles à travers des récits critiques, en écrivant et réfléchissant ensemble sur les implications idéologiques de leur travail, les transactiveurs souhaitent former un relais ouvert aux nouveaux contributeurs qui se reconnaîtront dans le désir de privilégier une approche plurielle, subjective et investie de l’art.
Les membres de transactiv.exe n’ont pas forcément de certitude quant à leur statut (artiste, critique, chercheur ?). Par contre, ils ont conscience de participer pleinement à la vie artistique par leur goût de l’expérimentation et leurs qualités d’agents sensibles.