« Un homme bizarre, inégal, et qui n’est point maître de ses humeurs et de ses passions, ne doit pas s’engager dans les emplois de négociation ; la guerre lui est beaucoup plus propre. Comme elle détruit un très grand nombre de ceux qui s’attachent à la suivre, elle n’est pas si délicate dans le choix des sujets ; elle ressemble à ces bons estomacs qui digèrent également tous les aliments qu’on leur donne et mettent tout à profit. »
François de Callières, L’art de Négocier sous Louis XIV, Nouveau Monde éditions, Paris, 2006, pp. 34-35
L’exercice de la transactivation convertit des situations en expériences vécues et racontées.
Les transactiveurs portent leur attention à toutes sortes de situations susceptibles de constituer à leurs yeux, l’objet d’une expérience esthétique intéressante. Leur choix ne se limite pas au champ balisé de l’art, mais s’élargit également à des situations rencontrées ou inventées.
Leur activité se fonde sur l’hypothèse que l’accomplissement d’un travail artistique réside dans ses multiples transactivations, c’est à dire les actes de réception, d’exploration et de coopération qui contribuent à donner vie et consistance à des situations.
En rapportant leurs expériences personnelles à travers des récits critiques, en écrivant et réfléchissant ensemble sur les implications idéologiques de leur travail, les transactiveurs souhaitent former un relais ouvert aux nouveaux contributeurs qui se reconnaîtront dans le désir de privilégier une approche plurielle, subjective et investie de l’art.
Les membres de transactiv.exe n’ont pas forcément de certitude quant à leur statut (artiste, critique, chercheur ?). Par contre, ils ont conscience de participer pleinement à la vie artistique par leur goût de l’expérimentation et leurs qualités d’agents sensibles.