Hier je suis retournée à Paris Carnet , une rencontre mensuelle de blogueurs à laquelle j’ai rarement le temps (ou le courage) de me rendre.
C’était sûrement mon jour de chance ; d’entrée, je tombe sur Mademoiselle Serendipity dont je me souviens avoir un jour vu et apprécié le blog, elle est sympa comme tout. Elle discute avec Michel Valdrighi et d’autres "wordpresseux". Enchantée, enchantée ! Moi aussi j’ai un blog local sous Wordpress. J’adore ! Je l’avais d’abord créé sous Dotclear (très bien aussi, un truc qui roule tout seul) mais ce que j’aime dans Wordpress c’est la myriade de plugins en paquet cadeau qui l’accompagnent. La perspective de pouvoir tout le temps bricoler le blog pour lui ajouter des petites fonctions par ci par là me plait, même si je n’ai pas le temps de le faire. D’ailleurs, quelle nécessité ? Pour l’instant avec les fonctions de base + un browser d’images ça me convient.
Georges se fait remarquer de loin, c’est le seul bronzé parmi les geeks au teint pâle. Il a quelque chose ce garçon, un coup d’oeil incroyable pour les détails et un don impertinent pour la description. Il me promet toujours monts et merveilles, j’ai tout mon temps ...
Je me fraye un chemin pour re-saluer Christophe Ducamp. Après un an et demi de fréquentation épisodique sur CraoWiki, WikiArtLibre ou ailleurs, après divers plans foireux, et nombre de rendez-vous manqués, coup sur coup, je le revois pour la deuxième soirée consécutive. Il est assis avec un jeune homme blond vénitien (non Laurent, il n’est pas roux !) qu’il me présente pour être un wikitouilleux "original".
Je vous l’ai dit, c’était mon jour de chance. Escape est un allumé du wiki, un matheux, un linguiste, un poète oulipien, un diseur de blagues, un philosophe de chambre qui marche avec une béquille rouge quand tout le monde marche droit en serrant les fesses, et roule au cidre quand tout le monde boit de la bière. Je suis restée scotchée jusqu’à minuit à lui donner la réplique rien que pour le plaisir de le relancer dans ses dérives. Il est rieur et tout bizarre quand il parle, parce que pour bien se concentrer il doit s’abstraire de la relation avec l’autre, alors ça donne une façon d’être avec l’autre qui est à la fois très présente et fuyante. Dans ces moments, il se met à parler comme on écrit. Tout le contraire des blogueurs qui écrivent comme ils parlent.
Au dos d’un article en cours de lecture, j’ai gardé en souvenir de cette conversation plein de gribouillis structurels, des lignes d’écriture en raccourcis wiki, des noms de philosophes analytiques, le nom de Mansour Halladj écrit en arabe et les premières lignes de Finnegan’s Wake.
Ambroise Ingold s’est joint à nous, il avait l’air tout aussi intéressé. Puis nous avons parlé switch-on-Linux avec Tristan Nitot. Je voulais voir plein d’autres gens, mais le temps a manqué. A minuit, la salle était à moitié vide, il était temps de décoller, mais au lieu de me serrer la main, Monsieur Escape préfère me dire au revoir en sortant son appareil photo. Je sors aussi le mien. Qui tirera le premier ?
C’est seulement dans le remue ménage des départs et des shootings photographiques que je trouve enfin l’occasion de saluer Laurent. Bizarre bizarre ; il m’intimide, à moins que ce ne soit l’inverse. Il s’attend à ce que je fasse un compte-rendu. Je n’avais pas vraiment prévu d’en faire un, mais il paraît que ça se fait.
(...) Et voici que la servante lui remit une lettre en main propre, - et la lettre disait....
Chez Escape la boîte aux lettres est hermétiquement close ; je n’ai pas d’autre échappatoire que de me retourner vers ma propre issue de secours pour lui poster cette réponse :
Cher Nicolas,
Franchement, je ne crois pas mériter autant de compliments. A moins qu’il n’y ait du mérite à se laisser séduire. Comme les victimes de Mâdhounel, je suis éblouie par le génie du concepteur de blue moon et le talent de ses rédacteurs.
Gente dame de blue moon ? Trop flattée ! il faudra que j’apprenne à danser...
Oui, c’est tentant. J’aime apprendre.
Pour le moment j’explore, je lis, je m’imprègne (je ris aussi).Mais je dois avouer un secret honteux : le réel ne me lâche pas. Je m’ébroue pour me dégager du ravissement, je lutte de toutes mes forces pour assurer tant bien que mal le quotidien domestique et professionnel. La soirée du 6 octobre était ma dernière récré, et je dois dire qu’elle valait le détour. J’ai un long tunnel à traverser jusqu’en Janvier. Je visiterai blue moon régulièrement. Après, on verra si je peux tenter quelques pas de danse, au risque de troubler la Sysygie par une danse de Saint Guy.
Désolé, je n’avais pas encore réalisé que je t’avais "loupé" à ce rendez-vous d’Octobre. Tu n’étais pas là à celui de Novembre, et il est très probable que je ne pourrai être présent à celui de Décembre. Alors peut être le 5 Janvier ?
François Granger
Merci pour ce petit mot François, et félicitations pour ton nouveau blog, Sans filtre. Il est vrai que le 6 octobre j’étais restée collée à ma chaise et j’ai raté plein de gens avec lesquels j’aurais aimé échanger quelques mots. C’est la faute à Xtof qui m’a présenté Escape .
Malheureusement je n’ai pas pu venir avant-hier, et j’ai bien peur que le 5 janvier soit encore une période surchargée pour moi. Comme tu peux le constater, même transactiv.exe est un peu à l’abandon car j’ai trop de travail en ce moment ; je ronge mon frein et trouve tout juste le temps de poster de loin en loin un petit billet sur Mediatic.
J’ai cependant l’espoir de pouvoir être là pour le Paris Carnet de février. On finira par se croiser :-)