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Temps de lecture : "Reader"

Des témoignages de la première séance de lecture collective du 12 janvier 2004
Publié le dimanche 1er février 2004 à 18:23:26 par Plusieurs auteurs

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temps de lecture

Nous l’annoncions il y a quelques semaines : la première séance de lecture collective avec « reader » avait lieu le 12 janvier, dans la salle d’exposition Michel Journiac, à Fontenay aux Roses, Université de Paris 1.

C’était comme au cinéma. Imaginez que vous assistez avec d’autres personnes à un film muet, mais sans images ! Un fond blanc et du texte en Verdana qui court après un petit curseur au rythme capricieux. Le texte s’accumule, défile, telle une musique silencieuse. Le sommaire des textes est affiché à côté. En fin de parcours, retour à la page blanche. Aussitôt, le flux reprend avec un nouveau texte, un rythme légèrement différent. Le regard s’applique à suivre. L’immatérialité extrêmement poussée de l’épreuve ne nous concède aucune possibilité de saisie (impossible de prendre des notes comme on le ferait lors d’une lecture orale), même pas un devenir image du texte par des enrichissements graphiques. Restent la lumière et la traversée du sens.

Quelques-uns des participants (pour la plupart des étudiants de Licence ou de Maîtrise en arts plastiques) ont bien voulu répondre à notre invitation en nous offrant un récit critique de leur expérience. Qu’ils en soient tous remerciés. Nous publions ici l’intégralité de leurs témoignages en commençant par celui de notre invité Etienne Cliquet, artiste et co-auteur (avec Robin Fercoq et Erational) du projet « reader ».

La playlist des textes qui ont été projetés pour cette soirée est consultable sur le site de teleferique.org. Il est évidemment préférable d’y jeter un coup d’oeil avant d’entamer la lecture des commentaires qui suivent (lecteur javascript ou lecteur flash).


Etienne Cliquet :

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Etienne

Le vent soufflait à près de 100 km/h en sortant de la gare de
Fontenay vers 16h15 si bien que je n’ai pas traîné pour me rendre à la
salle Michel Journiac située dans le campus de l’université de la
Sorbonne. Sur place, un étudiant qui m’excusera de ne pas me souvenir
ici de son nom, m’attendait dans un espace d’exposition blanc. Il
m’offrit gentiment une cigarette. La porte grande ouverte, le vent qui
s’engouffrait, les lots de chaises dépareillées dans le fond rendaient
cette salle au fur et à mesure plus sympathique. J’aime la banlieue, synonyme d’attitude tangente, points de vue périphériques. Je ne cherche pas d’espace spécifique pour les lectures collectives mais
plutôt la possibilité d’en organiser régulièrement.

L’installation du
dispositif fut brève et ne représentait pas plus d’intérêt que balayer
le sol, installer des chaises, allumer le portable et le
vidéo-projecteur. Entre 18h et 18h15 la salle s’est remplie d’une
quarantaine de personnes. Face à eux, Isabelle Vodjdani me présenta en
quelques mots. La main dans la poche arrière de mon jean, faussement
décontracté, j’ai décrit les différentes étapes du projet « reader »
avant de cliquer sur play puis d’ajouter « ma playlist dure le temps
d’un moyen métrage, environ 25 minutes ». A partir de ce moment, plus
un mot ! Tout le monde se mit à lire en silence sans même murmurer.

Attentif au bon déroulement de la séance, j’observais d’abord les
éventuels bugs avant de tomber sur quelques coquilles dans le texte
qui me firent honte. Je guettais aussi l’expression du lectorat, une
moue, un changement de position. Pour ne pas trop focaliser sur des
détails, j’ai décidé un moment de prendre quelques photos. C’est beau
les gens qui lisent ensemble. On dirait qu’ils font de la télépathie.

Le choix du tempo variait peu entre les différents textes ? J’avais
adopté un rythme neutre, égal, sans vraiment en avoir conscience. Ma
playlist comportait pas mal de textes théoriques sur des conceptions
du temps provenant de mes lectures récentes. Trop sérieux, trop
thématique, tautologique ? Peut être, et je ne suis, à priori, pas le
meilleur utilisateur de « reader » ni le moins bon. Disons que je
l’expérimente. A posteriori, je suis satisfait qu’avec une playlist
minimale, les lecteurs furent attentifs. Il me tarde déjà d’en
organiser une autre.

La fin de la séance allait me surprendre un peu.
Arrivé au dernier texte, j’ai cru bon de dire que la séance était
terminée et que j’étais disposé à répondre aux questions. Les
réactions ne se sont pas faites attendre. Une discussion très vive
s’est engagée entre satisfaits et insatisfaits. De mon coté, j’ai
essayé de répondre en restant le plus informatif possible. « Reader »
subtilise le temps de lecture de chacun provoquant peut être ainsi
autant d’intérêt que de menaces...à suivre...


Germain Bailly :

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texte

Il est finalement difficile d’écrire ce texte, de rendre compte de la lecture commune qui a eu lieu le lundi 12 janvier dans la salle Michel Journiac. Il est difficile de filtrer ses sentiments, de décrire ses sensations quand une expérience pose de nouvelles conditions et positions à l’habitude. Toutefois je m’y essaye, et nous verrons bien.

Projeté sur un mur, un écran d’ordinateur fait face aux spectateurs. L’installation d’Etienne Cliquet proposait une série de courts textes s’affichant sur un mode autonome d’écriture.

Lorsque la lecture commence, des mots s’éclatent expulsés d’un curseur qui court de ligne en ligne. Pendant quelques minutes c’est à cet impact que je m’attache, laissant de coté le sens de l’histoire. De l’effet visuel provoqué résulte une concentration optique à deux niveaux : dans un premier temps la lecture induit le suivi et la compréhension de l’histoire. Dans un second temps le déroulement du texte stimulé par le curseur est un appel permanent à la curiosité du spectateur. Le mouvement de l’œil régissant toute lecture se trouve doublé et dirigé à son tour. Deux types de vitesses se côtoient et produisent un nouvel ordre. Le curseur devient hors d’atteinte, impose un rythme et définit un temps indépendant de tout contrôle. Ces deux niveaux de concentration rendent la lecture active, attractive, entraînent une course incessante où l’histoire se lit pendant qu’elle s’écrit.

Une relation privilégiée d’exclusivité s’instaure quand le lecteur est pour une fois signifié en un temps commun de celui de l’écrivain, si l’on peut nommer ainsi l’exécution d’un programme informatique. Le souffle de l’auteur s’étale alors comme lorsque nous épions par-dessus une épaule un dessinateur en train de composer son idée. Et, dans l’intimité consentie, nous assistons ici à l’accouchement artificiel d’une pensée.

Artificiel (c’est à dire produit de la technique) car les textes soumis manquent de ruptures, de jeux avec le spectateur. Pour être plus clair, même si le tout est conçu préalablement, l’illusion eut pu s’alimenter d’autres pièges (supposer des doutes ou hésitations, créer de fausses corrections, améliorer la gestion du temps...). Mis à part le rassemblement du public, à quoi bon dérouler un texte de façon régulière sous nos yeux si ce n’est pour prêter attention à la vie derrière les mots ?

J’arrête là ces remarques stériles (mais qui sait...) car j’aimerai citer Marie-José Mondzain qui dans son livre L’image peut elle tuer ? consacre un paragraphe à la nouvelle situation des images depuis l’ invention du cinéma et de la télévision à travers le dispositif des écrans :
« C’est à partir de [l’espace social (vision, projection)] que s’organise l’espace des spectateurs, leur place à bonne distance mais dans des ténèbres relatives qui tendent à abolir la distance réelle des corps par rapport à l’écran et des corps entre eux. Donc quelque chose se met en place dans l’espace collectif où se joue en même temps la communauté du spectacle et la solitude de la vision. Dans le même temps se distribuent des places d’où chacun éprouvera les émotions singulières que les images vont provoquer. Quelque chose de politique est en jeu car ce rassemblement ne produit aucune vision commune. Chacun depuis sa place perçoit des signes visibles, sonores et narratifs tels que, à la fin du spectacle, la question s’ouvre seulement de savoir ce qui fut partagé. » (p.49-50)

Le constat présent est à mon avis très juste. Du moins il met en forme ce que chacun à déjà pensé ou senti à l’occasion d’une projection. Il est difficile de dire en quoi « la solitude de la vision » qu’Etienne Cliquet a tenté de déranger en proposant une discussion pendant la diffusion est inamovible.
Il reste que cette expérience commune est troublante : tout en lisant pour moi-même je m’interrogeais par instants sur la façon dont les autres lisaient le texte. Le spectateur se meut dans une temporalité qui lui est propre. Ainsi chacun évolue dans un temps parallèle de celui de l’autre et une lecture à plusieurs vitesses se met en place sur fond d’écran commun.

Julien Courois :

« donner un sens plus pur aux mots de la tribu. »
(Mallarmé, le tombeau d’Edgar Poe, 1877.)

Etienne Cliquet a choisi de travailler sur la lecture collective. Pour
le lancement de son projet « reader », supporté par le collectif Teléférique, l’artiste a convié un ensemble de personnes à lire simultanément les textes d’une playlist.

Articles de journaux, musiques, blagues, pubs, romans, théories...
Quelles sont les véritables valeurs de ces textes que nous lisons dans le métro, sur notre lieu de travail ou bien enfermés dans notre foyer familial ? Nous écoutons et lisons ce qui nous ressemble. Mais nos lectures sont-elles vraiment importantes ? Des paroles en l’air peuvent nous paraître évidentes. De suite, on se fixe des conditions d’existence et s’empresse de les rapporter à notre entourage.

Faire vivre les textes et les laisser fuir afin de fondre l’alliage du papier. Ici, le texte est une matière qui se transforme pour nous être donné.
Etienne Cliquet orchestre des écrits urbains qui nous font rire, pleurer, trembler et refléchir. De simples textes qui sont projetés et rythmés. La lecture silencieuse est imposée et collective. Les extraits sont préselectionnés. Nous sommes conviés par la lecture poétique qui abolit les frontières de l’individualisme. Des extraits d’oeuvres d’auteurs comme Kafka, Diderot et MC Solaar s’animent hors des contextes historiques et sociologiques. Dans le travail d’Etienne Cliquet, le temps de lecture est une redécouverte. La récitation silencieuse dresse un sanctuaire sans mur et canalise les regards.

Les textes défilent et prennent de plus en plus d’espace. Ce sont comme des plaques tectoniques qui progressent et nous entrainent dans un glissement de terrain. Les fossés se resserrent. Les attentions se croisent ; le vide est une cloison à abattre. La littérature est une terre d’accueil et de receuil.
« Nous étions loin, mais loin des problèmes de banlieue, étions des anonymes dans cet autre milieu. » (MC Solaar, temps mort).

« Si tu déplaces...

Si tu déplaces
La feuille blanche

D’un rien s’ajuste
Dans la trame

Et toi
Comme un aveugle ébloui

Tu transcris
Ce que te dicte le jour

Avec un tremblement
De bête blessée
Qui voudrait voir clair.
 »

(Hélène Cadou, La mémoire de l’eau, Rougerie, 1993)


Olivia Jaume :

Le travail d’Etienne Cliquet est intéressant par la neutralité qu’il propose à travers son mode de lecture, c’est-à-dire que l’on ne peut plus distinguer les textes par la couverture, l’ancienneté du papier ou le support, ils sont tous sur un même plan, ce qui peut être intéressant pour les personnes qui ont des a priori à la vue de certains livres : « c’est un vieux livre, il doit donc être trop compliqué à lire », ou l’inverse : « Oh ! ce sont les paroles de la chanson de MC Solaar, je ne lis pas ça ». Ce travail permet de réunir des gens de tous horizons et de tous niveaux sociaux.

Néanmoins, d’un point de vue technique, je partage l’avis exprimé lors de la soirée à propos du caractère fatiguant de l’exercice, étant données, la couleur de l’écran, la taille de la typographie et l’absence de pause pendant la lecture. Je trouve aussi un peu décevant que les différents rythmes de défilement des textes n’aient pas été réfléchis.


Aurélien Michel :

Posons-nous une question : Dans quelle situation peut-on lire collectivement, en même temps, et si possible silencieusement ?
J’ai pensé à la lecture de l’Évangile pendant la messe. Le prêtre, par sa lecture, se retrouve dans le rôle qu’occupe le curseur chez Cliquet. Pourquoi pas ? Mais prouvons quand même que la religion n’a pas tout inventé (histoire de nous rassurer !)

S’il fallait trouver une utilisation, une fonctionnalité, au projet d’Etienne Cliquet, je pense qu’adapter cette technologie à la lecture de poèmes serait assez pertinent. Après tout, quand un peintre expose, il a la faculté de régler les conditions d’exposition dans lesquelles les oeuvres seront baignées (lumière, recul, ...) ; pourquoi la poésie n’aurait-elle pas des outils qui lui permettraient d’imposer (de proposer, pardon) un rythme de lecture ? Je reste assez dubitatif quand des poètes lisent leurs propres textes : « Aurais-je lu le poème de cette façon ? », « L’aurais-je lu si rapidement ici et si lentement là ? »... Bref, cette suggestion a aussi ses faiblesses. « Karaoké » pour poésie, contraintes techniques (on ne peut pas flâner dans le texte...)

Et puis, après tout : pourquoi s’entêter à trouver une utilité à ce programme !

Autre point, j’aime beaucoup (et cela n’engage que moi) cet Art qui n’en est plus, pas tout à fait, ou qui est autre : titiller les frontières Art/Technologie (ou dans d’autres oeuvres Art/Sciences, Art/Politique, ...) en étant plus « du reste » que de l’Art, eh bien cela me plait énormément !

Aux déçus, je leur dirai que l’art a rarement fait de découvertes technologiques. Alors, parler de détecteur laser de balayement de regard et tralala ne relève absolument pas de l’utopie mais du phantasme.

Du point de vue technique, le défilement mot par mot est un peu robotique et destabilisant. En revanche, j’ai apprécié la lecture suivant la ponctuation qui était plus déliée, plus fluide, plus digeste.

Le confort des utilisateurs/lecteurs est à améliorer...

Aussi, je vois en ce programme une petite touche de cynisme. Reader pourrait être un programme de lecture pour citoyens assistés d’une société (c’est brut et méchant, mais à développer). Nous pourrions faire un rapport à la gestion du temps, qui nous préoccupe tous.

J’ai donc vécu une expérience sans trop de contraintes car on est libre de ne pas lire (après tout !).

LIRE/PAS LIRE reste cependant la seule liberté que l’on puisse obtenir de ce projet.

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lire ensemble


Benoît Wiscart :

Mes commentaires sur la présentation de reader à la salle Michel Journiac
sont le fait de quelqu’un qui, quoique très favorable, est totalement extérieur à la démarche et qui a plus vécu dans le monde de la communication commerciale que dans le monde de l’art. Je ne mettrai pas des « pour moi » à chaque phrase mais j’insiste sur le côté personnel de la critique.

Il y a eu un malentendu sur le terme de lecture collective (ceci vérifié par des conversations entre étudiants) car avant de voir l’outil certains imaginaient que la mise en commun de la lecture passait par la parole. Certains ont parlé avant, de séance de chant grégorien. Il faut sans doute soit expliquer plus, soit trouver d’autres termes. Par exemple, lecture collective et silencieuse (au pis aller) ou orchestre de silences.

Personnellement je pense qu’en séance, bien que l’assistance soit par définition favorable et demandeuse, une présentation plus formelle et plus lisible eut été préférable. Il faisait sombre et ni l’artiste, ni sa position entre l’art et l’informatique, ni le produit informatique n’ont été présentés ; je suggère de prévoir une présentation « construite » et claire pour l’avenir.

Ceci étant on est tout de suite pris au jeu, mais :

La présentation est trop ou pas assez ascétique. N’oublions pas que la quasi-totalité des français (non pauvres) ont l’habitude des écrans, donc il faut soit jouer carrément la rusticité avec des écrans de type DOS soit faire un peu plus convivial avec un minimum de travail sur la taille des caractères et le contraste lettres/fond. Ici je perçois une vraie impression de négligence par rapport à la forme sans savoir si elle est voulue ou si elle résulte d’une insuffisance technique.

Dès le début on perçoit qu’il n’y a pas de rapport entre le rythme et le sens du texte. Il ne me semble pas que l’aléatoire soit la bonne solution (même si son usage peut servir à des moments exceptionnels par exemple pour exprimer le désarroi). Soit l’artiste impose son rythme, soit il le cherche chez les autres. On pourrait par exemple faire lire le texte à haute voix par différentes personnes et étudier ensuite les variations temporelles sur les enregistrements, quitte à les retravailler après, les amplifier, les déplacer etc. Il y a encore place pour beaucoup de recherche avant de passer à une réactivité immédiate qui pose d’autres problèmes (quel chef d’orchestre ?).

Pour moi la sensation de communauté de lecture n’a pas duré très longtemps car d’une part l’absence de lien texte/temps donnait presque l’envie de créer son propre tempo, d’autre part, le fait qu’un grand nombre de lignes étaient affichées permettait de freiner puis d’accélérer pour rattraper, d’aller relire etc. Les observations en fin de séance ont montré que ce décrochage avait séduit plusieurs spectateurs.

Je ne ferai pas de commentaires sur le choix des textes si ce n’est que, préoccupé par la lecture au sens physique j’ai souvent survolé le sens et que je n’ai pas souvenir d’une construction ou d’un message. Enfin j’ai été surpris par l’assistance que j’attendais plus fournie.

En conclusion je pense qu’à ce stade l’artiste doit intervenir (il pourra toujours se retirer par la suite) pour créer une correspondance texte/temps perceptible par les lecteurs, améliorer le confort de lecture (couleurs et contrastes), encadrer le lecteur en n’affichant que peu de mots à la fois.

Je suis tout à fait séduit par l’expression « musique silencieuse » et je pense que pour que ces séances deviennent des concerts symphoniques il faut amener les membres de l’orchestre à jouer non seulement ensemble mais rigoureusement en même temps. Il sera toujours temps d’aboutir plus tard à des « boeufs » silencieux.

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débat

NB : Reader est sous licence GPL. Vous trouverez les descriptifs, spécifications techniques et juridiques, ainsi que les outils permettant d’éditer avec reader à partir de cette page.


 
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