Je suis lente, très lente à l’écriture. Oui, je vous avais promis un récit plus circonstancié du second flashmob parisien, et je le ferai, mais comme d’habitude, à contretemps.
En attendant, il y a un troisième flashmob parisien qui se prépare pour ce soir. Celui-ci est organisé par Laurent Ruquier à grand renfort de mass médias. J’ai déjà eu l’occasion de déplorer, comme d’autres, la place donnée aux points de vue totalisants sur les flashmobs, qui par essence, et à l’instar de l’architecture du réseau qui les fonde, ne trouvent leur sens et leur intérêt, qu’à être relatés et illustrés dans un réseau décentralisé.
L’appel à sabordage lancé par mediatic, part sans doute d’une intention louable. L’idée d’empêcher les caméramans d’Antenne 2 de faire leur travail en les entourant de près pour les filmer ou photographier, est certes une idée très séduisante, qui idéalement devrait non seulement permettre de rendre la retransmission télé quasi impossible, mais en plus, de recycler les images réalisées par les participants sabordeurs dans leurs micro réseaux internautiques.
Seulement, voilà, les moyens qu’une équipe télé est en mesure de déployer garantit nécessairement des postes d’observation suffisamment haut placés (camions, élévateurs, terrasses) pour être hors de portée des participants pédestres qui arriveront avec leurs petits appareils miniaturisés. Ces derniers ne réussiront sans doute pas à faire écran aux caméras télé. Vu d’en haut, ils apparaîtront tout au plus comme quelques électrons libres un peu chahuteurs dans l’ordonnance de la foule. En définitive, ils alimenteront le spectacle de masse par leur turbulente mais si sympathique contribution.
Le mieux n’est-il pas de rester tranquillement chez soi ?