Quand on ouvre la bouche pour parler et qu’on se ravise tout d’un coup, c’est un dire : du moins, y trouve-t-on son élan et son adresse.
Hier, j’ai failli poster un billet à propos de certaines déclarations sociologisantes sur le sens du vécu qui ne me plaisaient pas. Et puis, en cours de route, je me suis dit que je limiterai les dégâts en me taisant.
Avant-hier aussi. Avant avant-hier aussi...
Les occasions ne manquent pas.
J’ai parfois frôlé de très près le camp des râleurs professionnels ; j’ai bien dû y brûler quelques plumes au passage. C’est si excitant !
On a vite fait de confondre excitation et exaltation.
Oui, mais attention !
On confond tout aussi facilement paresse et sagesse.
En somme, il y a mille façons de se taire ou de parler pour ne rien dire.
Celle-ci en était une.
Y a-t-il seulement une façon de parler en vérité ?
Sinon dans le babil de ce qui se tait ?