Une lecture à découvrir ou re-découvrir, l’article de Giorgio Agamben paru dans le 1er numéro de la revue Futur Antérieur, 1990, est intégralement en ligne sur le site de la revue Multitudes .
Passionnant sur toute la longueur, et d’une actualité qu’il sera sans doute encore bon de rappeler dans dix ans...
Pour vous mettre en appétit, en voici un tout petit morceau : "Les singularités quelconques ne peuvent former une societas parce qu’elles ne disposent d’aucune identité qu’elles pourraient faire valoir, d’aucun lien d’appartenance qu’elles pourraient faire reconnaître. En dernière instance, en effet, l’État peut reconnaître n’importe qu’elle revendication d’identité - même celle (l’histoire des rapports entre l’État et le terrorisme à notre époque en est la confirmation éloquente) d’une identité étatique à l’intérieur de lui-même ; mais que des singularités constituent une communauté sans revendiquer une identité, que des hommes co-appartiennent sans une condition d’appartenance représentable (même dans la forme d’un simple présupposé) constitue ce que l’État ne peut en aucun cas tolérer."