Olivier Auber annonce une nouvelle session du
poïetic-generator, un
projet qui est en évolution depuis 1987, et dont le programme source est sous Licence
Art Libre. Les sessions d’aujourd’hui et de demain se déroulent
dans le cadre du festival Automne numérique.
A expérimenter ! c’est un jeu interactif en ligne, une sorte de chat graphique qui se joue avec des pixels colorés sur un fond commun à tous les joueurs.
La session est actuellement en cours, depuis 16h. Dépêchez vous !
Une autre session aura lieu demain, Samedi, à 16h également.
J’en viens, je peux vous dire que c’est plutôt intéressant et amusant.
Un peu frustrée quand même de ne pouvoir croiser mes pixels avec ceux des autres joueurs, et de devoir me contenter de les juxtaposer.
Vivement que chacun puisse sortir de son petit carré de pixels !
Vivement des couleurs translucides sur fond blanc pour croiser les figures, les mixer, les entrelacer !
Mais j’y reviendrai, c’est sûr !
Olivier Auber nous promet de grandes améliorations dans ce sens.
Pour cette fois c’est terminé. Mais oui ! j’y suis retournée. Si la session avait duré plus longtemps, je crois que j’y serais encore.
Vous pouvez visionner une version accélérée des sessions de ce Week-end sur Le générateur poïétique en cliquant sur l’image de la page d’accueil, puis sur le lancement du générateur, puis sur "visionner", puis double cliquez sur les fichiers des journées du 21, 22 et 23 novembre, et cliquez enfin sur "lecture". Lorsque vous voyez un morceau de dessin disparaître de l’écran, c’est que le joueur l’a effacé, ou bien qu’il a quitté le jeu.
A ma première visite, les joueurs se répondaient de case en case par des échos ou des emprunts les uns aux autres. C’était comme une joute graphique. nous étions relativement nombreux. Difficile d’avoir l’oeil sur tout, les dessins s’atomisaient, certains s’agitaient dans leur coin, d’autres se répondaient.
La deuxième visite était très différente. Nous n’étions plus que trois joueurs, et nos cases se juxtaposaient. Très vite s’est instaurée une sorte de collaboration. Chacun tentait de prolonger le dessin du voisin dans sa propre case, mais comme chaque dessin était toujours en évolution, nous cherchions à anticiper sur l’évolution probable de la case voisine, ou bien nous cherchions à introduire un nouvel élément qui influencerait le dessin de l’autre. C’était un cadavre exquis en constante mutation, la recherche d’un accord commun avec de parfaits inconnus, via le seul outil graphique des pixels colorés.
Au bout d’un quart d’heure environ, un équilibre s’est imposé. l’oeuvre commune semblait avoir trouvé une cohérence. Plus personne n’osait la modifier, sinon par des ajouts mineurs. J’ai quitté la partie en me disant vivement la prochaine !
En visionnant les historiques, il apparaît que ce jeu est une très belle expérience de travail collaboratif. Tès instructif aussi. Au delà de 4 participants, l’échange est moins facile. Par contre, à partir d’un nombre encore plus élevé, des sous groupes de deux ou trois joueurs se forment. Certains joueurs savent très vite imposer un esprit d’entraide et d’échange en faisant les premiers pas, en n’hésitant pas à chambouler leurs propres plans pour favoriser celui du voisin. Leur exemple est contagieux. D’autres miment plutôt le dialogue par des jeux de regards et de sourires dans leur dessin. Ils créent une bonne ambiance sans prendre nécessairement une part déterminante dans le devenir du travail commun. Ceux qui ont su élaborer une très belle vignette dans leur coin sont moins perméables au jeu collectif. Ils ont du mal à s’en défaire.
Après mon premier essai du générateur poïétique, je me trouvais à l’étroit dans ma petite vignette, je n’osais pas frôler les bords de peur de montrer (et d’éprouver) encore plus douloureusement les limites de ma petite case allouée. Je disais : vivement les dessins qui s’interpénètrent, se tissent ou se superposent par transparence.
Oui, ça vaudrait le coup d’essayer cela aussi. Mais peut-être serait-ce un gâchis, une affreuse bouillie, qui sait ?
A la réflexion (et après un second essai), je me dis que le désir de construire quelque chose avec l’autre, d’improviser dans le pronlogement de ce qui est esquissé par l’autre, est sans doute attisé par le fait que l’on se sent trop à l’étroit dans sa petite case. L’envie de mettre nos fragments de dessins bout à bout pour former quelque chose de plus ample, un ensemble plus cohérent, mais en même temps un peu fou par ce que cela dépasse notre contrôle, cette envie, n’apparaît que parce qu’on ressent l’étroitesse individuelle.
En tout cas, merci à Olivier Auber pour cette belle expérience !
coucou, ca ne serait pas possible d’organiser une session du GP avec les trasactiveur ?
Oui, avec grand plaisir !
Il est fort probable que d’autres labos d’Agglo soient également intéressés. Je pense en particulier au labo temps réel.
Prenons contact, et essayons d’organiser ça vers le mois de février ou mars.